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samedi, août 2, 2025

En marge de l’exposition universelle d’Osaka, la société japonaise AML confirme son intérêt pour la transformation locale du 2e production mondiale du Manganèse

Un pas important vers la transformation locale des matières premières vient d’être amorcé au Gabon. Le groupe japonais Asia Minerals Limited (AML), figure influente de l’industrie mondiale du manganèse, a manifesté son intérêt pour la construction d’une usine de transformation dans le pays. Cette intention a été formulée au cours d’une mission officielle gabonaise au Japon, marquant le début de discussions concrètes entre les deux parties. Le Gabon, aujourd’hui deuxième producteur mondial de manganèse derrière l’Afrique du Sud, entend capitaliser sur cette ressource pour renforcer sa base industrielle.

AML ne tarde pas à passer aux actes : une mission technique de l’entreprise est attendue à Libreville dans les prochains jours. Objectif affiché : étudier les conditions d’implantation d’un site de transformation, évaluer les infrastructures existantes, et poser les jalons d’une coopération industrielle. Cette étape vise à aligner le projet avec les exigences réglementaires et logistiques locales, dans un contexte où la valorisation des ressources devient un axe central des politiques publiques.

Depuis mai 2025, les autorités gabonaises ont engagé un tournant stratégique. L’annonce de l’interdiction progressive des exportations de manganèse brut d’ici à janvier 2029 contraint les opérateurs à relocaliser leurs chaînes de valeur. Une période transitoire de trois ans a été aménagée pour permettre aux entreprises de revoir leurs dispositifs techniques. Ce cadre réglementaire vise à renforcer la souveraineté économique du pays tout en attirant des investissements ciblés.

Le groupe Eramet, maison mère de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), a déjà pris les devants avec un projet de transformation locale de deux millions de tonnes de minerai par an. À la clé : une création potentielle de 16 000 emplois, selon les prévisions rendues publiques. L’arrivée d’AML, avec son expertise japonaise et ses capacités financières, viendrait diversifier l’offre industrielle et introduire une nouvelle dynamique concurrentielle dans un secteur longtemps dominé par les acteurs français.

Au-delà du secteur extractif, l’installation d’une usine par AML pourrait entraîner une montée en puissance d’activités connexes. Travaux publics, transport, maintenance industrielle et logistique figurent parmi les secteurs susceptibles de bénéficier de retombées positives. Ce mouvement ouvre des perspectives d’emploi, de sous-traitance locale et de renforcement des compétences, dans une économie en quête de diversification concrète.

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