Attendue le 23 juillet, la publication de la liste des candidats de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) aux élections législatives et locales de septembre et octobre 2025 a été repoussée. En interne, la formation politique jongle entre ambitions montantes, rivalités régionales et besoin de cohésion. Le parti, encore jeune sur l’échiquier national, semble opter pour la prudence stratégique avant de dévoiler ses cartes.
La commission des candidatures, chargée de finaliser les investitures, peine à trancher dans plusieurs circonscriptions clés. Des désaccords profonds ont émergé, notamment sur les réseaux sociaux, où les soutiens des différents prétendants ne cachent pas leurs préférences. Le cas le plus emblématique reste celui de Makokou, où les partisans de Flavien Enongoue et de Guy-Roger Ekazama s’affrontent à coups d’arguments et d’images dans une joute numérique qui reflète les tensions en coulisses.
D’autres localités sensibles comme Mouila, Port-Gentil, Bitam et Ndendé font également l’objet d’intenses tractations. Consciente du risque de fragmentation, la direction du parti envisage une solution de compromis : répartir les candidatures entre les élections législatives et locales. Cette formule viserait à satisfaire les ambitions des principaux cadres sans provoquer de scission ouverte, tout en consolidant l’implantation territoriale de l’UDB.
Le processus suit néanmoins une procédure définie : en cas de blocage, le secrétaire général transmet les dossiers à la commission compétente avec un avis argumenté. Les propositions sont ensuite remontées au président fondateur, seul habilité à rendre un arbitrage final. Cette centralisation de la décision témoigne de la volonté du parti de maintenir une discipline interne dans un contexte de forte pression électorale.
L’annonce officielle de la liste, très attendue, donnera un aperçu décisif de la stratégie de conquête du parti sous la Ve République. Elle révélera aussi les choix d’équilibre opérés entre notoriété locale, loyauté partisane et enjeux de représentativité. Pour l’UDB, cette première échéance électorale constitue autant un test de maturité qu’un révélateur de sa capacité à s’implanter durablement dans le paysage politique national.