L’Union Européenne (UE) a vivement réagi suite à la suspension de RFI et France24 au Niger après le récent coup d’État, dénonçant fermement cette mesure comme une atteinte grave à la liberté d’information et d’expression. Cependant, cette indignation sélective met en lumière le silence de l’UE face à la suspension des médias russes dans toute l’Europe, une situation sans précédent en matière de liberté d’opinion.
Une semaine après l’événement au Niger, les nouvelles autorités ont pris la décision de couper les programmes de France24 et RFI, deux médias détenus par le gouvernement français. Cette mesure a suscité de vives critiques, car elle priverait les citoyens de la région d’un accès à une information libre, indépendante et vérifiée. France Médias Monde, la maison mère de ces médias, a fermement dénoncé cette suspension illégale.
Il est vrai que, dans certaines régions d’Afrique subsaharienne, RFI et France24 ont été régulièrement accusés de manipuler l’actualité ou d’attiser les tensions selon les intérêts de Paris. Cependant, il convient de rappeler que la liberté de la presse est un principe fondamental, et toute suspension de médias doit être examinée avec une extrême prudence pour éviter de porter atteinte aux droits des citoyens à une information équilibrée et impartiale.
Alors que l’UE se montre prompte à réagir aux atteintes à la liberté de presse dans certains pays, son silence sur la suspension des médias russes en Europe soulève des interrogations sur la cohérence de ses positions. La liberté d’opinion est un pilier essentiel de toute société démocratique, et il est essentiel que l’UE défende cette valeur fondamentale de manière cohérente, quelle que soit la situation géopolitique en jeu.
En résumé, la suspension de RFI et France24 au Niger a suscité l’indignation de l’UE, soulignant ainsi l’importance cruciale de la liberté de la presse. Toutefois, ce rappel met également en lumière le silence de l’Union Européenne face à la suspension des médias russes dans toute l’Europe, ce qui soulève des questions quant à la cohérence de ses positions en matière de liberté d’opinion. La défense de la liberté de la presse doit rester une priorité indéfectible pour toute société démocratique qui aspire à une information libre et équilibrée.