À l’occasion de la deuxième édition de la Fête de la Libération, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a prononcé un discours commémoratif depuis Tchibanga, ce 29 août 2025, ville natale du résistant Nyonda Makita. Deux ans après la prise de pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), il a rappelé le sens de l’acte du 30 août 2023, qu’il a présenté comme une décision guidée par « l’amour profond de la patrie ».
Le chef de l’État a salué les forces de défense et de sécurité, mettant en avant leur discipline et leur rôle dans un changement de régime réalisé sans effusion de sang. Selon lui, l’événement de 2023 demeure une rupture pacifique qui a permis de restituer au peuple sa dignité et sa souveraineté. « L’Histoire retiendra que c’est par le courage et la sagesse que nous avons écrit une nouvelle page du Gabon », a-t-il déclaré.
Ce déplacement à Tchibanga portait une forte dimension symbolique. Oligui Nguema a tenu à relier l’héritage de Nyonda Makita, figure de la résistance gabonaise au début du XXᵉ siècle, à la lutte actuelle pour préserver l’indépendance du pays. Le président a insisté sur la nécessité de tirer de ces figures historiques une inspiration pour affronter ce qu’il appelle « les formes modernes de servitude » qui pèsent encore sur les nations africaines.
Au-delà de l’hommage, le discours a pris la forme d’une feuille de route politique. Oligui Nguema a réaffirmé les engagements pris depuis 2023 : renforcer la souveraineté nationale, moderniser l’armée, relancer l’économie, réformer les institutions et investir dans l’éducation. Ces chantiers, a-t-il précisé, constituent les piliers d’un Gabon qu’il souhaite « libre, digne et prospère ».
Face à la population rassemblée, le président a conclu en réitérant son engagement personnel et collectif dans ce processus. Pour lui, l’élan initié il y a deux ans doit continuer de guider l’action publique. Ce discours commémoratif, tenu à la veille des prochaines élections locales et législatives prévues en septembre, s’inscrit dans une séquence politique où la question de la souveraineté et du développement reste au cœur du débat national.