Le Ministère des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat et du Plan d’affectation des terres, a informé via un communiqué de presse, daté du lundi 7 novembre 2022, la requête du Prof. Lee White et de ses collègues à la COP27, à Charm El-Sheikh en République Arabe d’Egypte, qui sollicitent une mobilisation immédiate en vue d’éviter un point de non-retour.
L’intégralité dudit communiqué dans les lignes qui suivent.
« Aux vues de l’accélération de la crise climatique et de ses effets néfastes sur la planète et ses populations, plusieurs dirigeants politiques internationaux, parmi lesquels le ministre de l’environnement du Gabon, le Prof. Lee White, le ministre de la transition énergétique de la France, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre de l’environnement du Chili, Maisa Rojas Corradi, rappellent l’état d’urgence climatique dans laquelle le monde pourrait être plongé dans les années à venir et sollicitent une mobilisation immédiate en vue d’éviter un point de non-retour.
A travers une tribune libre publié dans le journal le Monde, les scientifiques soulignent l’urgence d’agir pour contenir les effets déjà dramatiques du réchauffement planétaire et d’unir les efforts mondiaux autour de quatre priorités :
- 1) limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C ;
- 2) intensifier les efforts en matière de financement climatique;
- 3) améliorer l’adaptation aux changements climatiques;
- 4) trouver des solutions de financement pour combler les pertes et dommages liés au changement climatique.
Voici quelques extraits :
Nous devons intensifier nos efforts en matière de financement climatique. A Copenhague en 2009, les dirigeants des pays développés sont convenus de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour financer le climat dans les pays en développement. Les derniers chiffres de l’OCDE pour 2020 montrent que nous n’avons pas atteint cet objectif, avec seulement 83,3 milliards. Nous appelons tous les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à intensifier leurs efforts.
Nous devons faire mieux en matière d’adaptation climatique. Trop de pays vulnérables vivent déjà avec les conséquences de plus en plus dévastatrices du changement climatique, telles que les catastrophes naturelles, l’érosion côtière, les mauvaises récoltes, la baisse des stocks de poissons et les températures insupportables. Nous devons progresser pour accroître le financement des pertes et dommages liés au climat, au sein et en dehors de la CCNUCC.
C’est maintenant ou jamais si nous voulons maintenir l’objectif de 1,5 degré, nous adapter aux conséquences de l’évolution du climat, réaliser des progrès essentiels en matière de financement et accélérer de toute urgence la mise en œuvre des engagements. Les jeunes générations attendent beaucoup de la COP27. Nous ne pouvons pas nous permettre de les décevoir.
La tribune libre a notamment été co-signée par le secrétaire d’état pour l’action climatique internationale Allemand, Mme. Jennifer Morgan, le Président de la COP26, M. Alok Sharma, et l’envoyé spécial pour le climat des Îles Marshall, Mme. Tina Stege. »