À Oyem, Oligui Nguema scelle son pacte avec le nord. Le stade Engong d’Oyem a offert un décor saisissant pour clore l’étape du Woleu-Ntem, dernière escale d’un tour national entamé par Brice Clotaire Oligui Nguema. En choisissant ce lieu symbolique niché entre les départements du Woleu et du Ntem, le président de la Transition a voulu ancrer un message limpide : il reste solidement adossé à ses racines. Plus qu’un simple meeting, la rencontre s’est imposée comme une démonstration de loyauté et d’adhésion populaire.

Ils étaient près de 40 000, disséminés sur les gradins et la pelouse, à venir écouter celui que beaucoup ici appellent déjà “le bâtisseur”. Une mobilisation massive, orchestrée avec minutie dès la veille, entre répétitions artistiques, installation technique et efforts logistiques. Cette ferveur a dépassé les attentes, traduisant l’importance que revêt cette étape pour les habitants du nord et pour le candidat lui-même. D’ailleurs, en épouse d’un digne fils du Woleu-Ntem, la Première Dame Zita Oligui Nguema et quelques soutiens du candidat ont esquissé quelques pas de danse sur la scène au rythme du terroir.
Brice Clotaire Oligui Nguema, loin de s’en tenir à une posture protocolaire, a saisi l’instant avec aisance. Avant même de prendre la parole, il a parcouru à pied le stade Engong, saluant les siens dans un geste de proximité maîtrisé. La foule, compacte et bruyante, a répondu avec des slogans sans équivoque : “Oligui Président !”, “Le 12, c’est le 12 !” Une clameur qui sonnait comme une validation populaire, portée par l’enthousiasme de tout un peuple.
Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a résumé le moment d’une phrase : “plus besoin de mots”. Ce que les milliers de voix du Woleu-Ntem ont exprimé dépasse les discours : elles ont tracé une trajectoire, celle d’un homme soutenu pour une longue durée, 14 ans selon leurs propres mots. Une projection que le candidat a accueillie avec sobriété, la qualifiant de bénédiction.
Sans emphase, Oligui Nguema a rappelé qu’il jouait “à domicile”, et qu’il n’était pas question de laisser cette région à l’écart. Il a promis de désenclaver les départements par la route, un engagement concret dans une zone longtemps en attente de connexions fiables. À Oyem, le message est passé : le septentrion s’est levé comme un seul homme, prêt à écrire une nouvelle page avec l’un des siens.