Le président Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu, ce mercredi 11 juin 2025, la nouvelle présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), Solange Marthe Guiakie, au Palais Rénovation. Cette première audience officielle marque le point de départ d’une réorientation assumée du rôle de l’institution au sein de la Ve République. Le chef de l’État entend en faire un véritable levier consultatif, plus enraciné dans les dynamiques sociales du pays.
Lors de cet échange, Mme Guiakie a présenté un diagnostic franc de la situation du CESE. Elle a souligné les limites de fonctionnement de l’institution, tout en mettant en avant les ressources mobilisables et les marges d’amélioration possibles. À l’écoute, mais déterminé, le président de la Transition a formulé des attentes précises : faire du CESE un espace de réflexion actif, capable de faire remonter les préoccupations des citoyens et d’éclairer l’action publique.
L’image d’un CESE lointain ou figé dans un rôle consultatif désincarné ne correspond plus aux ambitions du pouvoir actuel. Le président Oligui Nguema a appelé à une refondation du Conseil, avec une gouvernance plus représentative et plus en prise avec les acteurs de terrain. Il souhaite y voir siéger des figures de la jeunesse, des milieux économiques, syndicaux, associatifs, ainsi que des collectivités locales, pour que les débats reflètent davantage la diversité des réalités du pays.
Au-delà du symbole, c’est une feuille de route exigeante qui se dessine. Le CESE devra redevenir un espace d’analyse, d’alerte et de proposition sur les grands enjeux sociaux et environnementaux. Un rôle de vigie plus que d’ornement, dans une période où la transformation de l’État passe par une meilleure écoute des corps intermédiaires et une évaluation plus rigoureuse des politiques publiques.
En plaçant Solange Marthe Guiakie à la tête du CESE, le président Oligui Nguema envoie un signal fort. Première femme à occuper cette fonction sous la Transition, elle incarne une volonté d’ouverture à de nouveaux profils compétents, souvent tenus à l’écart des centres de décision. Sa nomination s’inscrit dans une méthode présidentielle fondée sur la responsabilisation et la performance. Il lui revient désormais de faire du CESE un espace audible, utile, et tourné vers les attentes concrètes des Gabonaises et Gabonais.
