Mercredi 19 février 2025, le Président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a accueilli au Palais Rénovation de Libreville le Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), Yvon Sana. Lors de cette audience, les nouvelles pièces de monnaie destinées aux six pays membres de la zone CEMAC ont été officiellement dévoilées. Un détail attire l’attention : l’apparition, pour la première fois, d’une pièce de 200 francs CFA, symbole d’un changement attendu depuis des années.
Cette initiative intervient alors que les économies de la sous-région sont confrontées à une pénurie persistante de petites coupures. Dans les marchés comme dans les transports urbains, commerçants et clients se heurtent quotidiennement à des difficultés pour rendre la monnaie. La BEAC espère que cette réforme atténuera ces tensions et améliorera la fluidité des transactions en espèces, particulièrement dans les zones rurales.
Les responsables monétaires mettent sur l’introduction de cette nouvelle pièce pour réduire l’usure rapide des billets de 500 francs et de 1 000 francs, souvent sollicités pour des achats de faible montant. Une meilleure circulation des pièces pourrait aussi freiner le phénomène informel de « vente de monnaie », pratique qui pénalise les petits revenus dans certaines capitales.
À Libreville, Brice Oligui Nguema a salué l’initiative, estimant qu’elle participe à la modernisation des outils d’échange au sein de la CEMAC, tout en répondant à une réponse exprimée de longue date par les citoyens. Le président gabonais a également assuré que son gouvernement accompagnerait la mise en œuvre de ces mesures, jugées essentielles pour soutenir le commerce local et préserver le pouvoir d’achat.
Cette refonte discrète, mais stratégique, de la circulation monétaire en Afrique centrale s’inscrit dans une dynamique plus large de réformes au sein de la BEAC. En facilitant l’accès à la monnaie divisionnaire, l’institution bancaire régionale espère consolider la confiance des usagers dans le système monétaire commun, tout en adaptant l’économie fiduciaire aux réalités des échanges quotidiens.
