Le lancement officiel, ce mercredi 18 juin au centre de santé d’Awendje, illustre la détermination du gouvernement à protéger les plus fragiles. Aux côtés d’Alain Charles Rotimbo, secrétaire général du ministère de la Santé, Marie-Reine Chirezi Fabry de l’UNICEF et Bruno Ecuele Manga ont souligné l’enjeu sanitaire et humain de cette opération. L’événement a immédiatement capté l’attention, faisant du « coup d’envoi » un moment fort de solidarité nationale.
Au cœur du dispositif, les enfants de 0 à 59 mois et les femmes enceintes bénéficient d’un accès gratuit à une palette de vaccins contre la rougeole, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la méningite, les hépatites A et B, la fièvre jaune, la tuberculose et la poliomyélite. La supplémentation en vitamine A complète ce programme, déployé dans tous les centres de santé, villages et quartiers du pays. Cette couverture élargie vise à combler les lacunes actuelles, alors que moins de la moitié de la population cible était protégée avant février.
Le bilan du premier passage en février 2025 en témoigne : près de 9 000 enfants ont reçu le vaccin pentavalent, faisant progresser la couverture de 49 % en janvier à 64 % en mars. Un résultat salué par l’UNICEF, qui rappelle toutefois que l’objectif de 80 % reste à atteindre pour une immunité collective durable. La représentante de l’organisation internationale a souligné l’efficacité de la stratégie conjointe entre l’État gabonais et ses partenaires, encouragée par ces premiers succès.
Sur le terrain, les témoignages se multiplient. Alicia Mengue, venue se faire vacciner à Nzeng-Ayong, insiste sur la sérénité apportée par cette protection renforcée pour son futur enfant. Pendant ce temps, le Dr Nzigou Nzigou, chef du centre d’Awendje, met en lumière les défis logistiques : équipe médicale restreinte, locaux à moderniser et absence de salle d’hospitalisation adaptée. Il appelle à un soutien accru pour consolider les infrastructures et garantir une prise en charge optimale.
La réussite de cette campagne dépendra de l’engagement de chacun : autorités sanitaires, professionnels de santé et populations. Jusqu’au 22 juin, chaque vaccin administré représente un pas vers un Gabon plus résilient face aux maladies évitables. L’appel est clair : participer activement à cette vaste opération, pour renforcer ensemble la santé de nos communautés.