La trajectoire de Camélia Ntoutoume-Leclercq s’affirme avec constance au sein des cercles du pouvoir gabonais. Sa récente désignation comme 3e vice-présidente du Parti Démocratique Gabonais (PDG), officialisée le 23 juin 2025, confirme sa place stratégique dans l’équilibre des forces au sein de la majorité. À la croisée des dynamiques politiques et administratives, son influence dépasse désormais les clivages locaux pour s’inscrire dans une logique nationale.
Sur le plan gouvernemental, la ministre d’État occupe une position centrale dans l’architecture du pouvoir exécutif. Protocolairement, elle se situe au quatrième rang, derrière le président du Gouvernement de la Transition, le vice-président, et le ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances. Ce rang témoigne d’un poids institutionnel significatif, conforté par ses dossiers sensibles et sa capacité à incarner les priorités du moment.
Au sein du PDG, aujourd’hui dirigé par Blaise Louembe, Camélia Ntoutoume-Leclercq s’impose comme l’une des figures de proue de la réorganisation en cours. En accédant au poste de 3e vice-présidente, elle devient la quatrième personnalité du parti. Cette avancée traduit une volonté de continuité et de stabilité, dans un contexte de recomposition interne où la loyauté, l’expérience et l’équilibre régional comptent plus que jamais.
Le double positionnement de Camélia Ntoutoume-Leclercq, à la fois au sommet de l’exécutif et au sein du bureau politique du PDG, dessine les contours d’une influence structurée. Elle incarne aujourd’hui une figure de synthèse, capable de fédérer les attentes locales de l’Estuaire tout en portant les priorités d’un État en mutation. Sa progression, méthodique et sans éclat superflu, semble répondre à une stratégie patiemment construite.
Derrière cette ascension se profile une réalité politique tangible : la native de Ntoum occupe désormais une place charnière dans la gouvernance nationale. À l’échelle provinciale, peu contestent aujourd’hui sa prééminence. Elle apparaît, de fait, comme l’interlocutrice incontournable de l’Estuaire, et l’une des femmes les plus influentes du paysage politique gabonais actuel