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Libreville
samedi, septembre 13, 2025

Brice Clotaire Oligui Nguema érige un jardin à la voie de contournement

Libreville connaît depuis août 2024 la mise en service d’une infrastructure routière qui modifie le paysage urbain : la voie de contournement de l’aéroport international Léon-Mba, longue d’environ 5,7 à 6 kilomètres, inaugurée le 29 août par le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. L’ouvrage, construit par l’entreprise AFCONS, se déploie en portions de 2×2 et 2×3 voies, avec l’objectif de désengorger la zone nord de Libreville, notamment la commune d’Akanda.

Dans la pratique, cette route propose une alternative au trafic traditionnel, notamment entre l’aéroport, les quartiers périphériques et le centre-ville, et s’attache à améliorer les temps de déplacement des riverains. Toutefois, moins d’un an après son ouverture, on observe des déficiences dans l’entretien : signalisation dégradée, garde-fous endommagés, sections d’éclairage public défaillantes.

Par ailleurs, des initiatives récentes témoignent d’une volonté de verdir l’espace autour de cette nouvelle artère. En mars 2025, dans le cadre de la Journée internationale des forêts, une opération de reboisement le long du tracé a été lancée, avec la plantation de centaines d’arbres locaux en partenariat avec plusieurs ONG, la mairie et le ministère de l’Environnement. Dans le même esprit, le projet GEF-8 intitulé « Gouvernance intégrée et transformation urbaine pour un Grand Libreville durable », financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à hauteur de 4,7 milliards de FCFA et mis en œuvre avec le PNUD, propose d’intégrer espaces verts, résilience environnementale et meilleure gestion du territoire dans une perspective de six ans.

Ces signes convergent vers une mutation urbaine qui ne se contente plus des infrastructures techniques : il s’agit de redéfinir le rapport des habitants à la ville. Les attentes sont fortes : sécurité accrue, confort de déplacement, cadre de vie plus apaisé et respirable. Mais les défis sont réels : garantir l’entretien des équipements, assurer la continuité des aménagements verts, éviter que le projet ne reste un décor sans usage effectif. Ce que Libreville amorce, sous l’impulsion de l’État, pourrait devenir une référence nationale, si les promesses de durabilité et d’usage concret rejoignent les actions sur le terrain.

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