Le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fixé l’horizon politique du pays : l’année 2025 doit marquer la fin de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel. Des élections libres et transparentes sont annoncées comme le socle de la légitimité démocratique retrouvée. Cette promesse engage le gouvernement sur une trajectoire claire, après une période de forte attente nationale et internationale.
Au-delà de l’échéance électorale, le chef de l’État place l’industrialisation au cœur de sa stratégie. Le secteur minier, et en particulier le manganèse, est ciblé comme levier de transformation économique. Dès janvier 2029, l’exportation de minerai brut sera interdite, afin d’imposer la transformation locale. Le groupe Eramet, acteur majeur du secteur, a d’ores et déjà adapté son organisation pour soutenir cette ambition, signe de l’importance accordée à la valeur ajoutée nationale.

La relance économique annoncée repose sur des piliers variés : agriculture, transports, numérique, tourisme, mines et industrie. L’objectif affiché est la création massive d’emplois, notamment pour la jeunesse, frappée par un chômage persistant. Le conseil des ministres du 17 janvier 2025 a d’ailleurs acté la lutte contre le chômage comme priorité immédiate, confirmant que la question sociale demeure un marqueur du projet présidentiel.
L’inclusion sociale et la justice économique constituent un autre axe de la feuille de route. Des programmes comme « Un jeune, un taxi » ou la revalorisation des bourses scolaires traduisent une volonté d’élargir l’accès aux opportunités. Oligui Nguema appelle parallèlement à une gestion rigoureuse des finances publiques et à la discipline budgétaire, avec un objectif de croissance annoncé autour de 10 %, considéré comme le seuil pour amorcer une transformation durable.
Pour garantir l’application de ces engagements, le président exige un suivi opérationnel strict. Depuis juin 2025, chaque ministre doit présenter un calendrier précis d’actions, avec des résultats mesurables à court terme. L’accent mis sur la rapidité et la transparence vise à éviter l’écart entre annonces et réalisations, et à inscrire la transition dans une logique de résultats concrets, plutôt que de simples déclarations.