Sous l’impulsion d’Anouchka Oligui Nguema, la Fondation Dorcas renforce son rôle dans la prise en charge des enfants atteints de cancer au Gabon. Dernière illustration en date : une journée d’échange et de soutien organisé en partenariat avec l’Institut de Cancérologie d’Angondjé et la Maison d’Alice, deux établissements de référence dans le suivi des cancers pédiatriques. Face à une situation où le diagnostic tardif et les difficultés d’accès aux soins restent fréquents, cette rencontre a donné la parole aux familles et aux soignants.
Autour d’un « café santé », parents et médecins ont pu discuter des obstacles liés aux traitements, des effets secondaires ou encore du coût des soins. Dans un pays où la couverture santé reste encore inégale, ces échanges ont révélé l’angoisse des familles souvent laissées seules face à la maladie. Des préoccupations que la Fondation Dorcas entend prendre à bras-le-corps, en posant les bases d’un accompagnement plus humain et mieux structuré.
Concrètement, la fondation a remis du matériel médical et des médicaments aux équipes soignantes, pour répondre aux besoins immédiats des enfants malades. Une dotation saluée par la directrice de la Maison d’Alice, le Lieutenant Colonel Yolande Issozet Epse Maroga, qui a rappelé l’importance de ces soutiens face aux structures parfois sous-équipées. Selon les données de l’OMS, les chances de survie en oncologie pédiatrique en Afrique subsaharienne restent nettement inférieures à celles des pays développés, mettant en lumière l’urgence d’initiatives locales.
Au-delà du geste matériel, la fondation a souhaité offrir aux enfants une parenthèse ludique. Des jeux, des rires, des instants de légèreté, comme pour conjurer l’omniprésence de la maladie. Une approche qui illustre une vision élargie de l’accompagnement : soigner les corps, mais aussi préserver l’enfance. Un message fort dans un contexte où la santé mentale des petits patients reste encore trop peu prise en compte.
Cette mobilisation n’est pas isolée. Depuis l’arrivée d’Anouchka Oligui Nguema à la tête de la Fondation Dorcas, les actions ciblant les plus vulnérables se multiplient, positionnant la première dame comme une actrice clé du secteur humanitaire au Gabon. Une stratégie de terrain, ancrée dans le réel, qui semble trouver écho auprès des familles et des professionnels de santé. Reste à voir si cet élan pourra s’inscrire dans la durée, alors que le système de santé gabonais peine encore à combler ses failles structurelles.
