Au lendemain d’une déclaration de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin, dénonçant des actes de torture et traitements inhumains pendant leur détention, la Présidence a immédiatement riposté. Ce 4 juillet 2025, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, porte-parole du Palais du Bord de mer, a qualifié ces accusations de manœuvre destinée à détourner l’attention des procédures en cours.
Selon le porte-parole, la publication conjointe des deux ex-dignitaires, en liberté provisoire et installés à l’étranger, s’apparente à un artifice visant à semer le doute dans l’opinion. Leur communiqué, rendu public le jeudi 3 juillet, aurait pour seul objectif de brouiller la perception du public et de retarder la suite des poursuites judiciaires.
Face à la presse, Théophane Nzame-Nze a rappelé la gravité des chefs d’inculpation pesant sur Sylvia Bongo et son fils : haute trahison, détournement massif de fonds publics, malversations financières en bande organisée, faux et usage de faux, corruption active. Pour la Présidence, ce lourd dossier doit trouver son issue devant les tribunaux, et non sur les réseaux sociaux ou dans les médias.
Le conseiller spécial du chef de l’État a tenu à souligner que l’ensemble des garanties légales est respecté : « Les procédures se déroulent sous l’autorité exclusive des juridictions compétentes », a-t-il insisté. La justice gabonaise, a-t-il ajouté, tranchera au nom du peuple, et non sous le regard des caméras.
En toile de fond, le président Brice Clotaire Oligui Nguema manifeste sa détermination à faire toute la lumière sur la gestion passée de l’État. Cette nouvelle polémique confirme la sensibilité du moment politique, alors que la transition en cours vise à restaurer confiance et stabilité. La Présidence entend maintenir le cap en recentrant le débat sur les faits et la légalité, gardienne de l’équilibre national.
