Le 17 janvier 2025, Frédéric Perrin a été officiellement présenté comme nouveau PDG de Colas-Gabon auprès du ministre d’État chargé des Travaux Publics, le Général de Division Flavien Nzengui Nzoundou. Cette passation, orchestrée par Christophe Roques, son préalable, intervient dans un contexte où les grands chantiers routiers, notamment sur la Nationale 1, sont surveillés de près par les autorités de transition. Ce couloir vital pour l’économie du pays souffre depuis des années de dégradations récurrentes, répondant aux attentes autour de l’entreprise d’autant plus fortes.
Au cœur des discussions figurait l’avancement des travaux engagés par Colas sur plusieurs axes stratégiques. Parmi eux, la section Nsile-Bifoun sur la Nationale 1, longue de 63 kilomètres, reste un chantier prioritaire, la route dépendant de Libreville à l’intérieur du pays étant régulièrement pointée du doigt pour ses nids-de-poule et les accidents qu’ils provoquent. Les voiries urbaines, notamment dans la capitale, font également partie des dossiers sur la table, alors que l’état des routes urbaines suscite le mécontentement des riverains et pèse sur la fluidité des transports.
Le nouveau dirigeant a tenu à réaffirmer l’engagement de Colas-Gabon à mener à terme ces projets, malgré les contraintes budgétaires et logistiques que connaît le secteur. Frédéric Perrin a assuré au ministre que la dynamique amoureuse sous la direction de Christophe Roques serait réalisée, tout en affichant la volonté d’adapter les méthodes d’exécution aux attentes des autorités de transition. Cette posture vise à rassurer les décideurs, alors que le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) multiplie les signaux pour exiger des résultats rapides sur les infrastructures.
Cette rencontre a également permis d’esquisser les contours d’un partenariat renouvelé entre l’État et Colas. L’entreprise, forte de ses 500 employés, majoritairement gabonais, reste un acteur incontournable du BTP depuis son implantation il y a plus de cinquante ans. Son savoir-faire sur des projets structurants, comme le contournement de Ntoum ou l’entretien des voies stratégiques, lui confère une position clé dans la relance des travaux publics prônée par la transition.
Au-delà de la présentation protocolaire, cette prise de contact traduit les attentes grandioses des autorités vis-à-vis des partenaires historiques. Sur fond de pression sociale autour de l’état des routes, Frédéric Perrin devra conjuguer expertise technique et dialogue constant avec les pouvoirs publics pour éviter que les projets en cours ne deviennent, une fois encore, synonymes de retards et de désillusions.
