Le ministre des Eaux et Forêts, en charge du Conflit Homme-Faune, s’est déplacé ce week-end à Cocobeach, dans la province de l’Estuaire, pour inspecter sur le terrain les activités liées à la filière bois. Une visite de contrôle stratégique, dans un contexte où les autorités entendent renforcer la rigueur face aux dérives constatées dans l’exploitation forestière.

Depuis la coupe jusqu’à la transformation du bois, rien n’a été laissé au hasard. Le ministre a tenu à vérifier que chaque étape respecte les normes prévues par la législation forestière en vigueur. Ce déplacement vise à envoyer un message clair : l’impunité n’a plus sa place dans un secteur vital pour l’économie gabonaise, mais longtemps miné par les pratiques illicites.
L’enjeu dépasse le simple respect des textes. Il s’agit aussi de garantir la traçabilité du bois gabonais sur les marchés internationaux, à l’heure où la transparence environnementale devient une exigence commerciale incontournable. Ces contrôles permettent également d’identifier les opérateurs en infraction et d’appliquer les sanctions prévues par la loi.

Les autorités n’en sont pas à leur première opération. Soixante-douze procédures contentieuses sont déjà en cours, conséquence directe des précédentes missions d’inspection. Une dynamique de fermeté assumée, censée dissuader les récidives et rétablir une gestion durable des forêts.
Ce déplacement à Cocobeach s’inscrit dans une volonté politique plus large : celle de reprendre le contrôle sur les ressources naturelles, en combinant fermeté administrative, présence de terrain et responsabilisation des acteurs économiques.