Au cœur d’un débat passionné, Dina Koussou et Téophane Nzame-Nze Biyoghe se sont exprimés sans détour sur le plateau de Gabon 24. Ils ont invité chaque acteur politique à prendre ses responsabilités face à un sujet brûlant.
Il y a seulement une semaine, un forcené prenait en otage deux de nos compatriotes, puis une jeune femme, qu’il a atrocement violée pendant sa détention. Ce trentenaire justifiait ses actes en évoquant certaines revendications.
Dès le départ, il a pris en otage deux employés du site Caucol de la compagnie Addax. Heureusement, l’un d’entre eux a réussi à s’échapper, et le second a été sauvé grâce à l’intervention des forces de l’ordre. Glenn Patrick Moundende, lui, sera plus tard blessé lors d’un assaut, mais réussira à s’échapper tandis que le gendarme blessé est conduit à l’hôpital. Au petit matin, il a investi le site d’Addax et s’est emparé d’une dame qu’il a séquestrée pendant deux jours, la soumettant à ses désirs les plus abjects.
Dina Koussou n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ces actes odieux tout en soulignant l’importance du dialogue : « Il est légitime d’avoir des revendications, mais jamais au détriment de la vie d’autrui ou de l’intégrité d’un compatriote. Saluons le récent déplacement du président de la République à Port-Gentil, où il a fait preuve de respect, de considération et de défense des libertés de chacun. Privilégions toujours le dialogue, et non la violence.«
De son côté, Téophane Nzame-Nze Biyoghe a souligné avec véhémence que l’utilisation de la violence pour se faire entendre ne saurait être justifiée, quelle que soit la légitimité des revendications : « Même dans les pays développés, chacun a des revendications. Mais si tous utilisaient des armes pour se faire entendre, cela mènerait à l’anarchie totale. Les droits et les libertés d’autrui doivent être respectés, sinon les autorités seront contraintes de rétablir l’ordre. Cette perte en vie humaine est tragique et regrettable. »
Quant au déplacement du président de la République à Port-Gentil, il l’a considéré comme un devoir : « Le président est le père de la Nation, il se doit d’être aux côtés de ceux qui souffrent, quelle que soit la nature de leur affliction. Les proches de Glenn Moudende sont aussi des victimes, car il a causé des torts irréparables. Mais exploiter ces événements malheureux à des fins politiques sur les réseaux sociaux est irresponsable. En tant qu’acteurs politiques, nous devrions faire preuve d’apaisement plutôt que d’enflammer la situation.«
« Vous l’avez dit nous sommes en période particulière mais la campagne n’a pas encore démarré. Monsieur Maganga Moussavou l’a dit publiquement, il a accusé le président de la République d’avoir tué ce compatriote. Ce qui a conduit à la réaction du porte-parole de la Présidence de la République ainsi que celle que ministre de la Communication. » a souligné Monsieur Nzame-Nze Biyoghe.
Quant à Mme Koussou, elle a tenu à souligner qu’il « Y a une femme qui a été violée. Dans la société, elle sera toujours pointée du doigt comme celle qui a été la victime de son bourreau Glenn Patrick Moudende.«
Par conséquent, Dina Koussou et Téophane Nzame-Nze Biyoghe ont exhorté leurs collègues politiques à faire preuve de retenue et d’objectivité dans leurs prises de position. Plutôt que d’alimenter la division, l’heure est à l’apaisement et à l’unité pour surmonter cette tragédie nationale.