Le Gabon, engagé depuis des décennies dans la protection de l’environnement et des écosystèmes naturels, s’est récemment joint à la coalition de Haute Ambition pour mettre fin à la pollution plastique. Il a également participé à un événement de haut niveau organisé par la France à l’UNESCO, siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Cette réunion ministérielle a eu lieu avant la deuxième session de négociation du comité intergouvernemental, prévue à Paris du 29 mai au 2 juin 2023, dans le but de préparer un accord juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution plastique, notamment dans les océans.
La réunion ministérielle a rassemblé les ministres de plusieurs pays, dont la Norvège, le Pakistan, l’Inde, la République du Congo, la Côte d’Ivoire et l’Allemagne, ainsi que la Secrétaire Exécutive du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Elle a donné une impulsion politique aux futures négociations visant à obtenir la signature d’un traité limitant la production et l’utilisation des plastiques, tout en abordant les différents enjeux et les meilleures stratégies pour faire face à la pollution plastique.
Lors de son intervention sur le thème « promouvoir une gestion rationnelle des déchets plastiques et prévenir leur rejet dans l’environnement », le ministre de l’Environnement, le Professeur Lee White, a exposé la vision du Gabon et les défis auxquels le pays est confronté en tant que pays en développement :
« Je viens du Gabon, le pays le plus positif en absorption de CO2 au monde, où l’on peut observer des gorilles, des hippopotames surfant sur les vagues, des éléphants se promenant sur la plage et des baleines le même jour. Cette biodiversité remarquable est aujourd’hui menacée par les plastiques qui arrivent sur nos plages, y compris les plus sauvages ; l’océan devient une véritable poubelle géante. Notre défi est d’empêcher que les plastiques ne surpassent les poissons dans nos océans. Nous ne pouvons pas accepter un tel avenir« , a déclaré le ministre Lee White.
Face à la triple crise environnementale mondiale liée au climat, à la biodiversité et à la pollution, le ministre Lee White a appelé les pays développés à mettre en place et à soutenir des mécanismes de production et de développement d’alternatives aux plastiques. Il convient de rappeler que le parlement examine actuellement le projet de loi sur les plastiques à usage unique soumis par le gouvernement.