Le président de la République a sommé les responsables des forces de défense et de sécurité de mettre fin aux abus et dérives en tous genres constater à travers les artères du pays. Et, au Gabon, on est désormais déterminé à mettre un terme définitif au phénomène de racket et de corruption dont se rendent coupables des agents affectés à la régulation de la circulation.
Ainsi, afin de permettre aux usagers, victimes ou simples témoins, de dénoncer les coupables de ces actes répréhensibles, un numéro vert, le 177, qu’un numéro du téléphone, le 074.18.12.12, et un numéro Whatsapp, le 065.81.81.81, ont été mis en place.
Le 16 août dernier, le discours prononcé la veille de la date symbolique marquant la célébration de l’accession à l’indépendance de notre pays, le chef de l’Etat, chef suprême des forces de défense et de sécurité, avait fustigé les brebis galeuses tapies dans les rangs de nos forces de défense et de sécurité. « J’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », avait-il déclaré.
Message parfaitement reçu par le ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, Lambert Noël Matha. En tout début du mois de septembre, le Commandant en chef des Forces de police nationale, le Général de Brigade Serge Hervé Ngoma, a interdit les contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national dans une note de service signée le 6 septembre 2022. Tout policier qui manquerait à ces dispositions et pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement traduit devant un conseil extraordinaire qui décidera de sa révocation ou non. D’autant que, pour la première fois au Gabon, c’est la responsabilité de son chef hiérarchique direct qui sera engagée.
La mise en place de ces numéros de téléphone et WhatsApp, entièrement gratuits, obéit directement à cette logique. C’est là, une preuve supplémentaire de la détermination des autorités à réellement mettre un terme à ce fléau qui ternit l’image des forces de l’ordre auprès de la population et affecte l’autorité de l’Etat.