Le One Forest Summit s’est ouvert ce mercredi 1er mars à Libreville au Gabon, pays réputé pour son leadership en matière de protection des forêts. Ce sommet se déroule en présence de neuf chefs d’Etat, dont le Gabonais Ali Bongo Ondimba et le Français Emmanuel Macron. L’événement est historique : c’est la première fois que les questions relatives à la forêt, au climat et à la biodiversité sont traitées en même temps.
L’ensemble des acteurs qui comptent en matière de préservation des forêts tropicales se réunissent ce mercredi à Libreville. Plusieurs chefs d’Etat (9 au total) et ministres, notamment des pays concernés (bassin du Congo, Angola, Ouganda, Côte d’Ivoire, Ghana), ainsi que des représentants européens comme le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, ou l’eurodéputé Pascal Canfin. Les pays d’Asie du Sud-Est, d’Amérique du Sud ou d’Océanie sont eux aussi de la partie.
Entreprises et ONG sont également présentes. Emmanuel Macron sera accompagné d’une quinzaine de chefs d’entreprise exerçant dans les secteurs du bois, de l’agroforesterie mais aussi des spécialistes des enjeux de traçabilité ou d’intelligence artificielle.
« Ce rendez-vous est l’un des rares sommets où la protection du climat et celle de la biodiversité sont traitées en même temps », se félicite le sénateur français écologiste Ronan Dantec, président de Climate Chance et participant au sommet. La protection de ces grandes forêts primaires, menacées de déforestation et de surexploitation, est impérieuse. Elles « constituent un puits de carbone essentiel. Sans elles, nous ne pourrons pas stabiliser le climat », rajoute Ronan Dantec.
En plus d’être une source inestimable d’oxygène, les arbres, avec leur capacité de photosynthèse, sont la deuxième plus grande source de carbone de la planète après l’océan : les forêts tropicales absorbent le 1/4 des émissions mondiales de CO2.
Fait très important pour le souligner, les forêts tropicales abritent par ailleurs une faune et une flore exceptionnelles. Elles abritent 80 % de la biodiversité mondiale et protègent les sols ou encore favorisent la poursuite du cycle de l’eau. A l’heure où certains scientifiques évoquent d’une « sixième extinction de masse », elles sont considérées comme des biens communs de l’humanité, au même titre que l’eau.
Valoriser à sa juste valeur un service inestimable pour l’humanité
« L’un des objectifs du One Forest Summit est d’avancer pour trouver des financements conséquents et pérennes », a insisté le ministre gabonais de l’Environnement et l’un des meilleurs experts mondiaux des forêts tropicales le Pr Lee White. L’une des grandes pistes sur laquelle les experts vont travailler est la valorisation des « crédits carbone ou de biodiversité », qui permettraient de rémunérer les pays pour les efforts mis en place en vue de protéger la forêt.
Le Gabon, pays hôte du One Forest Summit, en serait l’un des principaux bénéficiaires. En effet, la forêt gabonaise capte, chaque année, environ 100 millions de tonnes de CO2. Un service sans commune mesure rendu à la planète qu’il est important de rétribuer à sa juste valeur.