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mercredi, février 5, 2025

Quand Pierre-Claver Maganga Moussavou joue à fonds les cartes de la xénophobie et du sexisme pour justifier son indigeste retrait de la concertation politique initiée pour des élections aux lendemains apaisés

L’ancien vice-président de la République qui est connu pour un homme qui s’arrange avec sa morale semble avoir une nouvelle fois rater une occasion de se taire. Au cours de la conférence de presse qu’il a animée ce mercredi 15 février 2023, le propos du président de PSD est à la fois glaçant et inapproprié pour un responsable public.

« J’ai décidé, dans les conditions actuelles (…), de ne pas prendre part à la concertation voulue par le chef de l’Etat », a affirmé Pierre-Claver Maganga-Moussavou ce mercredi au cours d’une conférence ce presse retransmise en direct sur Facebook, ajoutant que cette concertation était déjà « pipée ».

L’ancien vice-président de la République, démis de ses fonctions en mai 2019 suite au scandale du Kevazingogate, va dire son opposition à la proposition du chef de l’Etat de ramener à 5 ans la durée du mandat présidentiel. « Sept ans renouvelable une fois », a plaidé Maganga-Moussavou au risque d’apparaitre rétrograde en défendant une durée de mandat jugée excessive à une époque où tout s’accélère.

Mais, l’éternel candidat malheureux aux élections présidentielles et habitué à des scores en-dessous des 10% ne va pas s’arrêter là…

On le dit amer, voire aigri, depuis qu’il a été sèchement révoqué du très enviable poste de vice-président. Il ne manque d’ailleurs pas de tenir des propos, c’est un euphémisme, bien peu républicains. « Le Gabon a besoin de femmes et d’hommes de grande compétence, de grande volonté. Je pourrais même dire (…) qu’on a besoin d’un homme 100 % Gabonais qui a à ses côtés une femme 100 % Gabonaise. Faut pas avoir honte de le dire. Parce que quand on a une femme qui n’est pas Gabonaise, c’est là qu’on a une fuite de moyens financiers qui ne sont pas consacrés au Gabon mais la plupart du temps à l’extérieur », n’a-t-il pas craint de déclarer.

Complètement à l’Ouest et ne tenant compte des réalités actuelles de notre monde qui évolue très vite, Maganga-Moussavou s’enfonce alors un peu plus. « A force de subir ce que nous avons subi, nous serons obligés d’exiger que nos frères gabonais qui postulent à la plus haute fonction fasse l’effort de montrer qu’il aime la femme gabonaise qui est aussi digne que n’importe quelle autre femme à travers le monde », a-t-il ajouté sans honte.

Des propos emprunts de racisme et de sexisme

Des propos choquants et d’une rare violence, à la fois racistes et sexistes (pourquoi ne pas instaurer la même chose pour les candidates femmes ?), qui visent directement la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, que Pierre-Claver-Maganga-Moussavou, connu du temps de splendeur pour son goût prononcé pour les grosses cylindrées de luxe (de marques… étrangères), considère abusivement comme responsable de sa déchéance.

Quoiqu’il en soit, si c’est ça sa contribution à la concertation électorale de l’ex-vice-président de la République, l’annonce de son retrait de cette grande messe est sans conteste une bonne nouvelle. Car, l’homme a sans doute oublié que notre pays compte de nombreux enfants issus de métissages que l’on soit de la côte ou de l’arrière, dans la plus part des familles, l’on dénombre des enfants issus des unions/relations avec des frères et/ou sœurs des communautés étrangères. Est-ce pour autant que ces compatriotes seraient moins gabonais et moins légitimes que d’autres pour prétendre à des fonctions fussent-elles électives ?

En tout cas, Jean Ping, Jacque Adihenot, Robert Orango Berre, Alexandre Awassi, Patrick Eyogo Edzang, ou Feu Éloi Rahandi Chambrier et tous nos compatriotes apprécieront à sa juste cette déroute morale et intellectuelle de Pierre-Claver Maganga Moussavou.

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