Le président du RPM vient, une nouvelle fois, de rater une occasion de se taire. En effet, le 31 janvier 2022, lors de son discours à la nation, le président de la République avait annoncé la tenue prochaine d’un dialogue politique en vue des élections aux lendemains apaisés.
Plutôt que de chercher à faire en sorte que l’opposition soit une réelle formation soit une réelle force de proposition durant cette concertation qui s’ouvrira le 13 février prochain, Alexandre Barro Chambrier n’a rien trouver de mieux de claironner sur l’issue quasi certaine de cette grande messe qui serait forcément défavorable à son camp.
« Nous n’avons pas confiance et nous craignons une entourloupe. Mais la politique de la chaise vide nous a montré qu’il vaut mieux être là. D’une manière ou d’une autre, en modifiant et en ajustant, nous devons arriver à la vérité des urnes. Et c’est pour cela que nous poserons comme question préjudicielle : comment les décisions qui seront prises vont-elles être appliquées ? » peste le président du RPM.
La Majorité a démontré au cours de ces derniers sa capacité s’imposer comme principale force politique face à une opposition gabonaise minée par les guerres intestines. Les populations l’ont bien compris et l’ont clairement fait savoir durant les derniers scrutins.
Si l’opposition veut véritablement incarner une alternative, elle doit le faire dans les normes. En convaincant les populations de lui accorder sa confiance, en respectant les résultats issus des urnes, non pas ses souhaits, et en saisissant les instances compétences et non en instrumentalisant des compatriotes pour défier l’autorité de l’Etat.
C’est tout le sens de la concertation politique politique qui se tiendra le 13 février prochain. Ce n’est pas en criant sur des médias étrangers et en ne prenant part au processus que les populations suivront encore les acteurs de l’opposition aveuglément dans la course folle vers le pouvoir. Au Gabon, la population est plus que jamais mâture.
En somme, Alexandre Barro Chambrier et les siens vont en victimes expiatoires à cette concertation. A quoi faut-il donc s’attendre de personnes qui ne sont pas convaincues qu’elles arriveront à s’entendre avec le camp d’en face pour la sérénité de notre jeune démocratie mais surtout pour la sécurité de nos compatriotes.