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mercredi, février 5, 2025

Gabon : En annonçant sa candidature pour la présidentielle d’août prochain, Pierre-Claver Maganga Moussavou n’assène-t-il pas le coup de grâce à une opposition gabonaise minée par les guerres de leadership ?

La liste des candidats à la prochaine élection présidentielle continue de se rallonger dans le camp de l’opposition. Ce jeudi 26 janvier à la faveur d’une rencontre avec les médias et ses militants, le président du PSD et ancien vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou a, sans surprise, officialisé son énième candidature à une élection présidentielle.

Ainsi, plus le temps passe, et plus l’idée d’une candidature unique de l’opposition fond comme neige au soleil. Quasiment chaque semaine un opposant annonce sa candidature pour la prochaine présidentielle.

Après Alexandre Barro Chambrier (bien que non officiellement déclaré mais certain pour le RPM), Paulette Missambo ou l’un de ses protégés au sein de l’UN (idem), ou encore le pasteur Mike Jocktane (officiellement déclaré), Pierre-Marie Gondjout (candidat officieux) patron de l’UNI issue d’une scission avec l’UN, Raymond Ndong Sima (candidat officiel), sans compter celles à venir (Ping ou un responsable de la CNR…), le tour est revenu cette semaine au président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou, d’officialiser sa candidature à l’élection présidentielle à venir.

Annonçant son décision de briguer une nouvelle fois le fauteuil présidentiel, le natif de Moutassou dans la province de la Ngounié a déclaré que : « seuls ceux qui persévèrent arrivent au bout de leur rêve ». « C’est la cinquième fois que nous allons concourir. Et, d’aucuns ont souvent raillé cette candidature. En se disant : voilà quelqu’un qui a concouru plusieurs fois et il n’a pas eu des résultats escomptés. Comment se fait-il qu’il puisse encore se présenter aux élections présidentielles de 2023 ? La notion de persévérance est ici perçue, non pas comme une faiblesse, mais comme une valeur à inculquer au peuple gabonais », a justifié l’ancien maire de Mouila et vice-président du Gabon.

A en croire un politologue et enseignant en science politique de l’UOB, « cette annonce illustre derechef, si besoin en était encore, les multiples rivalités, qui sont vives au sein de l’opposition. Celles-ci est divisée entre plusieurs blocs qui ne sont d’accords sur rien si ce n’est sur leur ambition de succéder à Ali Bongo Ondimba dans le fauteuil de président », explique celui-ci.

Face à cette opposition, « explosée façon puzzle », pour reprendre l’expression devenue célèbre tirée du célèbre film « Les tontons flingueurs », la majorité quant à elle, est plus que jamais soudée autour du président Ali Bongo Ondimba, candidat non encore officiellement déclaré mais hautement probable.

Je Depuis le début de l’année, ce dernier peut compter sur un atout majeur : Alain-Claude Bilie-By-Nze dont les talents oratoires et le sens de la répartie fragilisent un peu plus une opposition déjà bien mal en point.

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