La police judiciaire de Libreville a procédé à l’arrestation de deux ressortissants camerounais, Laurence Nyaso et Mousé Mama, impliqués dans une série de braquages commis à l’aide de faux taxis. Leur interpellation marque une étape importante dans la lutte contre une criminalité urbaine qui gagne en sophistication. Une troisième personne, une femme également de nationalité camerounaise, demeure en fuite et fait l’objet d’intenses recherches.
Les enquêteurs ont mis au jour un mode opératoire simple mais redoutablement efficace. Les malfaiteurs circulaient dans la capitale à bord d’un véhicule maquillé en taxi. Ils ciblaient principalement des victimes isolées – femmes, étudiants ou commerçants étrangers – qu’ils piégeaient à l’intérieur avant de s’emparer de leur argent. En cas de résistance, les agresseurs n’hésitaient pas à utiliser des armes blanches, ce qui renforçait la terreur et l’efficacité de leurs attaques.
Les antécédents de Laurence Nyaso confirment une récidive préoccupante. À peine sorti de prison après trois mois de détention pour des faits similaires, il aurait repris ses activités criminelles. Le dernier braquage en date s’est produit en plein jour, sur l’avenue Jean-Baptiste Ndendé, où un commerçant libanais a été délesté de 9 millions de francs CFA. Cette opération a révélé le caractère audacieux des malfaiteurs, qui n’hésitaient plus à agir à découvert.
C’est grâce à la réactivité d’une patrouille de police alertée par des témoins que les deux individus ont pu être arrêtés sur les lieux. Ils ont été placés en détention et attendent désormais leur jugement. Les autorités judiciaires entendent faire de cette affaire un signal fort contre les bandes organisées qui exploitent la vulnérabilité des usagers de la capitale.
La police continue de rechercher activement la complice en fuite et invite la population à collaborer en signalant tout comportement suspect. Ce dispositif de vigilance s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation des quartiers de Libreville, où les faux taxis restent un phénomène récurrent. En définitive, cette arrestation met en lumière la nécessité pour les usagers de rester attentifs aux moyens de transport empruntés.