Le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville dispose désormais d’un service de pédiatrie rénové et équipé selon les standards modernes. L’inauguration, présidée par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, marque une étape importante dans la volonté affichée des autorités gabonaises de renforcer l’offre de soins publics. Cette réalisation s’inscrit dans une stratégie nationale visant à améliorer l’accès des enfants à des soins spécialisés et de qualité.

Longtemps jugée prioritaire par les acteurs de la santé, la rénovation de ce bâtiment transforme l’ancien service en un centre pédiatrique de référence. Les nouvelles installations couvrent un large éventail de spécialités : urgences, néonatologie, soins continus et palliatifs. L’ensemble du projet a été conçu pour offrir aux jeunes patients un environnement adapté, tant sur le plan médical que logistique. Les équipements de dernière génération devraient contribuer à une meilleure prise en charge des pathologies infantiles courantes et complexes.

Cette modernisation est le fruit d’un partenariat inédit entre l’État gabonais et la communauté libanaise installée au Gabon. Les autorités mettent en avant la dimension coopérative de ce projet, qui illustre le rôle croissant des partenariats publics-privés et du soutien de communautés étrangères dans le développement social du pays. Le président a d’ailleurs exprimé sa reconnaissance envers la communauté libanaise, soulignant l’importance de l’unité et de la solidarité pour faire avancer des projets d’intérêt public.

Avec un coût estimé à 295 millions de francs CFA, l’investissement consenti dans ce service témoigne d’un choix politique clair : placer la santé des enfants au centre de l’action sociale. Cette orientation est présentée comme un pilier de la gouvernance actuelle, qui entend conjuguer développement humain et modernisation des infrastructures. À travers ce chantier, l’exécutif cherche également à répondre aux attentes d’une population souvent critique face aux difficultés structurelles du système de santé national.

L’inauguration survient à quelques jours des 65 ans de l’indépendance du Gabon, conférant à l’événement une portée symbolique supplémentaire. Au-delà de l’amélioration tangible de l’offre de soins, cette initiative apparaît comme un signal politique : celui d’un État qui veut donner une place prioritaire au social dans son agenda de réformes. Reste désormais à évaluer l’impact concret de ce service sur la prise en charge pédiatrique et sur la perception des citoyens quant à la capacité des autorités à répondre aux besoins essentiels de la population.