À Libreville, les discussions entre le gouvernement gabonais et Africa50, plateforme d’investissement panafricaine spécialisée dans les infrastructures, marquent une nouvelle étape dans la stratégie de développement logistique du pays. Le 8 août 2025, le Ministre d’État en charge des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a reçu en audience Demba Diallo, Directeur exécutif d’Africa50. Cette rencontre a permis de poser les bases d’une coopération ciblée sur des projets structurants pour l’économie nationale.
L’attention d’Africa50 se porte sur trois projets phares jugés stratégiques par les autorités gabonaises. Le port en eau profonde de Mayumba figure en tête. Situé dans la province de la Nyanga, ce projet vise à désenclaver le sud du pays et à offrir une nouvelle porte de sortie aux exportations de minerais, de bois et de pétrole. Il est également question d’y aménager une zone économique spéciale, dont les retombées pourraient considérablement stimuler l’emploi local.
Autre dossier prioritaire : la Transgabonaise. Long de plus de 780 km, ce corridor ferroviaire doit relier Libreville à Franceville et transformer la chaîne logistique intérieure. À terme, le projet permettra de fluidifier la circulation des marchandises, de réduire les coûts de transport et de désengorger les axes routiers existants. Africa50, qui s’implique déjà dans plusieurs projets similaires sur le continent, pourrait jouer un rôle déterminant dans la mobilisation des financements.
L’entretien a également porté sur le projet du nouvel aéroport international. Pensé comme un hub régional, cet équipement doit permettre au Gabon de renforcer sa connectivité avec les grandes capitales africaines et internationales. Il s’agit notamment de répondre aux normes en matière de sécurité, d’environnement et de capacité d’accueil, dans un contexte où le trafic aérien africain est en pleine croissance selon les dernières données de l’Association internationale du transport aérien (IATA).
Africa50, dont le siège est à Casablanca et qui réunit à la fois des États africains et la Banque africaine de développement parmi ses actionnaires, s’inscrit dans une logique de partenariat public-privé. En s’alignant sur les priorités du Gabon, l’institution affirme son intérêt pour des projets à fort impact économique, porteurs de transformation. Pour les autorités gabonaises, cette collaboration ouvre une fenêtre vers des financements innovants et un accompagnement technique indispensable à la concrétisation des ambitions logistiques du pays.
