Alors que l’inauguration d’un Airbus A320 par la compagnie FlyGabon a suscité de vifs débats, l’expert gabonais en gestion et communication, Oxens Emane, s’est exprimé publiquement pour défendre le modèle économique du leasing aérien. À travers une analyse pragmatique, il démontre que la location d’un avion, loin d’être un choix par défaut, est aujourd’hui un levier stratégique pour les compagnies opérant dans un secteur soumis à de fortes pressions économiques.
Selon lui, acheter un avion représente un investissement massif, souvent inaccessible pour les jeunes compagnies. La location, au contraire, permet de contourner cet obstacle en libérant la trésorerie pour des dépenses plus urgentes : maintenance, carburant ou encore campagnes marketing. Le leasing préserve aussi la souplesse opérationnelle, essentielle dans une industrie où la demande fluctue fortement en fonction des saisons, des routes ouvertes ou de la conjoncture internationale.
Ce modèle offre également un accès rapide aux avions les plus modernes et économes, sans devoir supporter les longs délais de livraison liés aux commandes directes. Les compagnies peuvent ainsi proposer à leurs passagers des appareils plus confortables, mieux équipés et respectueux de l’environnement, sans sacrifier leur équilibre financier. Emane souligne que cette stratégie est aujourd’hui dominante chez les compagnies aériennes, y compris les plus grandes.
Par ailleurs, le leasing limite considérablement les risques financiers. À l’échéance du contrat, la compagnie peut simplement restituer l’avion au bailleur sans subir les effets de sa dépréciation. Dans certains cas, notamment dans le cadre d’un contrat « wet lease », les coûts de maintenance, d’assurance et même les équipages peuvent être inclus, allégeant encore davantage la charge de gestion. Un modèle souple, adaptable et moins contraignant à long terme.
En clarifiant ces mécanismes, Oxens Emane tente de désamorcer les critiques en repositionnant la stratégie de FlyGabon dans une logique économique éprouvée. Loin d’être un aveu de faiblesse, le choix de louer plutôt que d’acheter un avion s’inscrit dans les standards actuels de l’aviation mondiale, où agilité et maîtrise des coûts priment sur la symbolique de la propriété.
