En déplacement à Oyem le 17 juillet dernier, le ministre des Eaux et Forêts, chargé du Conflit homme-faune, Maurice Ntossui Allogho, a mené une visite inopinée dans plusieurs dépôts de vente de bois et ateliers de menuiserie de la capitale provinciale du Woleu-Ntem. Accompagné du directeur provincial des Eaux et Forêts, Thierry Ndong Nso, il s’est rendu sur le terrain pour évaluer la réalité des pratiques en matière de commerce et de transformation du bois.
Cette descente ministérielle, qualifiée à la fois d’inspection et de mission pédagogique, visait à examiner les conditions de travail des agents forestiers et le respect des procédures en vigueur. « Il s’agissait d’une mission de police forestière », a précisé le général de brigade Ntossui Allogho, soucieux de vérifier la traçabilité du bois depuis son extraction en forêt jusqu’à sa commercialisation dans les centres urbains.
La tournée a permis de mettre en lumière les rouages administratifs et techniques qui encadrent la filière, mais aussi les dérives qui la minent. Entre sites en règle et opérateurs non agréés, le ministre a dressé un constat en demi-teinte. Si plusieurs établissements se conforment aux normes légales, d’autres exercent en dehors de tout cadre réglementaire, privant l’État de précieuses ressources fiscales.
Face à ces manquements, Maurice Ntossui Allogho a appelé les acteurs du secteur à se régulariser sans délai. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de serrer la vis contre les activités illicites, dans un contexte de renforcement de la gouvernance forestière. « Le bâton sera utilisé contre ceux qui persistent dans l’illégalité », a-t-il averti, sans détours.
Cette sortie ministérielle s’inscrit dans une dynamique de surveillance accrue des circuits du bois, ressource stratégique pour l’économie nationale. Le ministère des Eaux et Forêts entend multiplier ce type d’actions sur l’ensemble du territoire afin de mieux encadrer un secteur à fort potentiel, mais encore trop souvent livré à l’informel.
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