À Paris, lors de la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le député gabonais Alexandre Awassi a marqué les esprits par un discours à la fois direct et rigoureux. Au sein du Réseau des jeunes parlementaires, il a porté haut les attentes d’une jeunesse francophone en quête d’avenir, dénonçant les demi-mesures et les dispositifs symboliques sans effets concrets.
Dans les débats consacrés à la place des jeunes en politique, Awassi a mis en lumière les limites des approches actuelles. « Les quotas jeunes ne suffisent pas », a-t-il tranché, rappelant que la représentation n’est rien sans les moyens d’action. Pour lui, il est urgent de doter les jeunes leaders de financements et de structures d’accompagnement leur permettant de transformer leurs engagements en leviers réels d’influence.
Sur les questions de mobilité, le député gabonais a appelé à une refonte des programmes existants. S’ils permettent à certains talents d’accéder à de nouvelles opportunités, ces dispositifs, mal calibrés, favorisent souvent un exil définitif. « Exporter nos meilleurs talents sans stratégie de retour, c’est appauvrir nos États », a-t-il martelé, plaidant pour une mobilité encadrée, pensée comme un aller-retour au service du développement local.
C’est cependant sur le terrain du numérique qu’Alexandre Awassi a le plus vivement interpellé ses homologues. Dénonçant un « capitalisme nauséabond » porté par certaines plateformes, il a alerté sur la prolifération de contenus toxiques qui, au-delà de leurs effets sur les jeunes, sapent les fondements culturels et éthiques des sociétés francophones. Il appelle à une riposte législative ferme, concertée, et adaptée aux réalités des États.
En donnant voix à une jeunesse consciente de ses défis, Awassi n’a pas seulement plaidé pour plus d’inclusion : il a exigé plus de respect, de cohérence et de vision. Saluée par ses pairs, son intervention a résonné comme un appel à bâtir une Francophonie qui ne se contente plus de discours bienveillants, mais qui engage enfin des actions durables au profit de ceux qui feront son avenir.
