Deux ministres en mission, deux sites visités, et un constat sans appel : les dérives dans l’implantation des infrastructures halieutiques continuent de menacer l’équilibre écologique du littoral. Ce 4 juillet 2025, Laurence Ndong, ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, accompagnée de Mays Mouissi, ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, s’est rendue sur les sites de Kiliba (Bac Aviation) et Jeanne Ébori, à Libreville.

À Kiliba, les autorités ont relevé deux cas préoccupants : un débarcadère installé au sein d’une propriété privée, et un autre construit directement sur la mangrove. Des situations qui contreviennent aux règles en vigueur et soulignent les lacunes persistantes en matière de planification et de contrôle. Cette occupation anarchique, en plus d’enfreindre la loi, porte atteinte à des écosystèmes déjà fragilisés par les effets du changement climatique et l’urbanisation côtière.
À l’inverse, le débarcadère de Jeanne Ébori s’est illustré par sa conformité aux normes et son bon état d’entretien. Une gestion rigoureuse saluée par les ministres, qui y voient un modèle à reproduire dans d’autres zones de débarquement. Cette dichotomie entre les deux sites illustre les efforts encore nécessaires pour mettre fin aux pratiques illicites dans le secteur.

Avec 52 débarcadères illégaux déjà recensés sur le territoire national, l’État entend reprendre la main. Des actions de contrôle renforcées sont annoncées pour les prochaines semaines, dans le cadre d’une vaste opération de régularisation et d’assainissement du domaine public maritime.
Cette démarche s’inscrit dans la volonté affichée du Président Brice Clotaire Oligui Nguema de concilier développement économique et responsabilité environnementale. Entre exigence réglementaire et préservation des ressources naturelles, le gouvernement entend poser les fondations d’une gouvernance maritime plus durable.