Le quatrième trimestre 2024 a bouleversé la hiérarchie des principaux clients du Gabon, avec l’arrivée remarquée de l’Australie, de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas au sein du top 10. Cette mutation, issue de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie, tient avant tout à la flambée de leurs importations pétrolières, secteur névralgique de l’économie nationale.
L’Australie distingue particulièrement son profil, en portant ses achats de pétrole gabonais à + 185,4 % entre le troisième et le quatrième trimestre. La Grande-Bretagne suit avec une progression de + 85,5 % sur la même période. Pour les Pays-Bas, l’essor interpelle tant par son rythme que par sa rapidité, traduisant un intérêt croissant pour les hydrocarbures produits au Gabon.
Malgré ces entrants, l’Asie reste le premier débouché avec 62,8 % des exportations. La Chine conserve la place de leader incontesté, malgré un léger tassement, à 37,8 % des volumes. Derrière elle, l’Indonésie et la Malaisie confirment leur rôle de partenaires durables, tandis que l’Inde subit un recul marqué de 65,8 %, conséquence d’une baisse de sa demande en bois sciés, manganèse, produits pétroliers et huile de palme.
Le Vieux Continent, qui capte 20,8 % des exportations gabonaises, a profité de commandes britanniques en nette hausse pour améliorer sa performance. Le dynamisme de la Grande-Bretagne contraste avec la stagnation ou le recul observés dans certains pays européens, soulignant la diversité des besoins et des stratégies d’approvisionnement.
En dépit de ces évolutions sectorielles favorables à certains partenaires, le bilan trimestriel fait apparaître un léger recul global des exportations gabonaises. Ce retrait s’explique principalement par la contraction des ventes de bois sciés, de manganèse et de dérivés pétroliers, rappelant la vulnérabilité de l’économie aux fluctuations de la demande mondiale.
