Le ministre de l’Économie, Henri Claude Oyima, a pris l’initiative de remettre à plat un système budgétaire jugé depuis trop longtemps déconnecté des réalités économiques. Fustigeant des pratiques héritées de décennies de prévisions fantaisistes, il appelle à une refonte complète du processus d’élaboration des lois de finances. Sous son impulsion, l’ambition est claire : aligner les ambitions publiques sur les capacités réelles de l’État.
Le diagnostic posé par M. Oyima est sans concession. Les prévisions antérieures, souvent optimistes à l’excès, ont fragilisé la stabilité financière du Gabon et érodé la confiance des bailleurs de fonds. Derrière ces chiffres flatteurs se cachaient des déséquilibres persistants, qui ont eu pour effet de ralentir les projets de développement et de compromettre la rigueur de la gestion des ressources publiques.
Pour sortir de cette impasse, le ministre propose la mise en place de conférences budgétaires systématiques. Réunissant les ministères sectoriels et les experts du Budget, ces ateliers auront pour mission de quantifier, avec précision, les besoins réels de chaque service public. Cette méthode, fondée sur la concertation et l’analyse chiffrée, vise à produire un budget transparent et soutenable, débarrassé de toute projection déraisonnée.
Cette mécanique nouvelle s’inscrit dans un programme plus vaste de transformations structurelles, menées en partenariat avec le Fonds monétaire international. En renforçant la crédibilité du budget national, le Gabon entend réaffirmer sa souveraineté économique et attirer de nouveaux investissements. L’objectif est moins de satisfaire des indicateurs abstraits que de bâtir une feuille de route fiable et partagée pour l’ensemble de la nation.
En rompant avec les habitudes d’un autre temps, Henri Claude Oyima trace une trajectoire de performance et de redevabilité. Son message est adressé autant aux institutions internationales qu’aux citoyens : le Gabon choisit désormais l’anticipation rigoureuse et la responsabilité collective pour soutenir son développement.