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samedi, juin 28, 2025

Yaoundé désamorce la tension après les insultes d’un Camerounais envers le président Brice Clotaire Oligui Nguema

À Libreville, le 10 juin 2025, la diplomatie camerounaise s’est employée à calmer le jeu. L’ambassadrice du Cameroun au Gabon, Edith Félicie Noëlle Ondoua Ateba, a été reçue par le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye. Cette entrevue visait à transmettre la désapprobation officielle du gouvernement camerounais à la suite d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, dans laquelle un ressortissant camerounais insultait violemment le président Brice Clotaire Oligui Nguema.

La séquence à l’origine de cette affaire provient d’un homme dont le commerce aurait été détruit lors d’une opération de déguerpissement menée à Libreville. Visiblement en colère, il s’est lancé dans une diatribe virulente contre le chef de l’État gabonais, filmée puis largement relayée en ligne. L’indignation a rapidement gagné une partie de la population gabonaise, alertant les autorités de Libreville sur les risques d’une escalade.

Yaoundé a choisi une réaction rapide et maîtrisée. Le gouvernement camerounais a exprimé son « profond regret » et tenu à rappeler que les propos tenus n’engagent que leur auteur. Par cette mise au point, le Cameroun marque sa volonté de respecter la souveraineté gabonaise et de maintenir les liens historiques entre les deux pays. Le geste est aussi un signal clair adressé à ceux qui confondent expression de colère et insulte publique.

Libreville a accueilli favorablement cette sortie. Le ministre des Affaires étrangères a pris acte du message de désolidarisation transmis par l’ambassadrice. La diplomatie gabonaise y voit un geste de responsabilité, dans une région où la stabilité repose autant sur les équilibres politiques que sur la gestion des tensions sociales transfrontalières.

L’incident rappelle enfin que les mots, surtout dans l’espace numérique, peuvent créer des remous bien réels. En clarifiant sa position, le Cameroun assume une posture de fermeté face aux débordements individuels et confirme qu’au-delà des frontières, la dignité des institutions doit être préservée pour garantir un climat de confiance entre États voisins.

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