Brice Clotaire Oligui Nguema poursuit son entreprise de réorganisation des structures publiques avec la fin de l’administration provisoire de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG). À compter du 28 mai 2025, l’entreprise reprend une gouvernance conforme à ses statuts, après neuf mois de gestion transitoire. La décision s’inscrit dans une volonté affichée de rétablir l’autorité des normes dans les secteurs clés du service public.
Placée sous administration provisoire depuis le 27 août 2024, la SEEG était au cœur d’un chantier de redressement jugé prioritaire par le pouvoir exécutif. Cette période d’assainissement, menée dans un contexte de refonte institutionnelle, visait à stabiliser une entreprise stratégique, vitale pour des millions de Gabonais. La fin de ce dispositif fait suite à une ordonnance du Tribunal de Commerce de Libreville, rendue le 28 février dernier, entérinant la fin de cette gestion exceptionnelle.
Le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), actionnaire majoritaire, reprend désormais les commandes, conformément aux textes de l’OHADA. Ce transfert de responsabilité intervient alors que les attentes en matière de qualité de service, de fiabilité et d’accessibilité restent particulièrement élevées. Le nouveau pilotage devra conjuguer efficacité opérationnelle et respect du cadre juridique, dans un climat de vigilance accrue.
L’État reste engagé à travers un suivi resserré assuré par le Ministre de l’Accès Universel à l’Eau et à l’Électricité, et son homologue de l’Économie et des Finances, également en charge de la Lutte contre la Vie Chère. La rétrocession sera formalisée en Conseil des ministres, conformément à la méthode gouvernementale impulsée par le chef de l’État dans le cadre institutionnel de la Ve République.
Ce retour à une gouvernance ordinaire dépasse le seul périmètre de la SEEG. Il témoigne d’un recentrage de l’appareil public sur le respect des règles, la continuité du service, et la réhabilitation des responsabilités. Pour nombre d’observateurs, l’acte posé par le Président s’inscrit dans une logique de stabilisation à la fois politique, économique et sociale.