Le 30 avril 2025, à Addis-Abeba, l’Union Africaine a officiellement levé les sanctions qui frappaient le Gabon depuis le coup de force du 30 août 2023. Cette décision, rendue publique par le Conseil de paix et de sécurité, marque la fin d’une mise à l’écart de dix-neuf mois et réinstalle le pays dans l’espace diplomatique continental.
Porté par une transition politique sous le leadership du général Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon a mené à bien une série de réformes jugées décisives par ses pairs. Réformes institutionnelles, mesures de stabilisation économique, signaux de bonne gouvernance : autant d’éléments qui ont pesé dans la balance lors des discussions à Addis-Abeba.
Le président de la Transition a salué, depuis Libreville, “une victoire diplomatique et symbolique”, soulignant les efforts consentis depuis 2023 pour restaurer la confiance des partenaires africains. Un retour qui sonne aussi comme un message à l’intérieur du pays : le cap est maintenu, les engagements sont tenus.
Cette réintégration ouvre la voie à une normalisation des relations avec les instances régionales et internationales. Présence aux sommets, accès aux programmes de coopération, poids dans les décisions collectives : le Gabon retrouve une voix, et surtout, une place à la table des nations africaines.
Au-delà du geste politique, cette décision traduit une reconnaissance implicite de la stabilité retrouvée du pays. Si le chemin reste semé d’exigences, le signal envoyé par l’Union Africaine confirme que Libreville n’est plus en quarantaine. Le temps de l’isolement semble bel et bien révolu.
