À l’approche du scrutin du 12 avril, Brice Clotaire Oligui Nguema a pris soin d’envoyer un signal précis. Le président de la Transition s’est présenté au siège de l’Autorité pour la Protection des Données Personnelles et de la Vie Privée (APDPVP) pour y déposer officiellement sa Déclaration simplifiée de conformité. Un geste calculé, qui place la question du respect des données personnelles au cœur de sa stratégie électorale.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la norme simplifiée n°004/2025, récemment mise en place pour encadrer l’usage des données personnelles en période de campagne. Une fois le dépôt effectué, un récépissé lui a été délivré, attestant de sa mise en conformité. À travers cette formalité, le candidat entend marquer les esprits sur l’importance d’un encadrement strict des outils numériques dans le processus électoral.
Depuis la révision de la loi n°025/2023, l’APDPVP a vu ses prérogatives élargies. L’Autorité détient désormais des pouvoirs d’enquête et de sanction, étendus à tous les acteurs engagés dans la campagne. Elle s’impose ainsi comme un nouvel arbitre dans le paysage électoral, à un moment où la maîtrise de l’information numérique devient un terrain d’influence à part entière.
En se conformant à cette procédure, Oligui Nguema adopte une posture de rigueur. Au-delà du respect réglementaire, son initiative prend une portée symbolique : celle d’un candidat qui choisit d’aligner ses pratiques sur les exigences de transparence. Une manière aussi de fixer un standard, en incitant ses concurrents à s’engager dans la même voie.
Dans un climat où la confiance électorale se joue autant dans les urnes que dans les données, cette séquence n’est pas anodine. Elle souligne le glissement progressif du débat démocratique vers des enjeux de contrôle numérique, désormais indissociables du paysage politique contemporain.
