Le chef du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda a saisi la première édition des Journées de l’Industriel ouverte ce jour, pour expliquer de manière pédagogique les mécanismes mis en place par le Gabon pour matérialiser la vision du Chef de l’Etat dans le secteur industriel.
De manière générale, notre pays, à travers son plan « Gabon industriel » développe autour de l’industrie extractive, une industrie de transformation, en vue de créer de la valeur ajoutée locale plutôt que d’exporter la ressource brute.
Une méthode payante puisque progressivement le Gabon construit sa résilience grâce aux choix courageux qui ont été faits dès 2009. Par exemple, en « décidant d’accentuer les efforts en faveur des secteurs présentant un fort potentiel de création de richesse et d’emplois« , explique le Premier ministre.
Lorsqu’on sait que la crise pétrolière de 2015 « a démontré que le Gabon apprenait à moins dépendre du pétrole dans la mesure où le secteur hors-pétrole arrivait à atténuer les effets d’une crise qui aurait pu être dévastatrice, si les réformes engagées dans les nouveaux secteurs de croissance n’avaient pas porté leurs fruits« , développe -t-elle.
L’on se souvient qu’en 2017, alors que le baril de pétrole se vendait à 40 USD et que les recettes pétrolières avaient diminué de presque 70%, se situant autour de 423 milliards de FCFA , les recettes hors-pétrole, bien qu’en baisse, avaient permis de surmonter les effets de cette crise, puisque n’affichant qu’une baisse de 21% qui les portait à 1001 milliards de FCFA.
« Aujourd’hui, le poids du PIB non-pétrolier est passé de 56% en 2010 à près de 80% en 2021. S’il est vrai que, pris individuellement, le poids du pétrole reste important dans l’économie nationale (26% du PIB contre 2,3% pour l’industrie du bois), nous pouvons nous satisfaire de la tendance globale enregistrée pour l’ensemble du secteur hors-pétrole« , argumente Rose Christiane Ossouka Raponda.
A ce propos des efforts sont consentis pour augmenter le niveau des investissements, leur attractivité afin que leur contribution au développement du pays soit plus forte, et prenne définitivement le relais du pétrole. C’est tout le sens du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) que met en œuvre aujourd’hui le Gouvernement.
Autre aspect de la stratégie nationale, faire en sorte que cette approche du développement, industriel de l’économie gabonaise produise beaucoup plus de richesse qu’aujourd’hui pour contribuer à réduire le niveau de pauvreté et des inégalités sociales.
« C’est en cela que notre action publique doit davantage se déployer pour rendre les nouveaux secteurs productifs plus attractifs pour les investisseurs, en améliorant le cadre des affaires.
Nous devons par conséquent nous montrer innovants et attentifs aux spécificités de chacun de ces secteurs pour adapter les financements et les partenariats, avec le souci de privilégier toujours l’initiative privée« , a-t-elle martelé.
Le chef du gouvernement a rappelé que l’État doit créer davantage de conditions, par le développement des infrastructures de transport et énergétiques, par l’éducation et la formation. L’Etat doit anticiper et encourager le développement des initiatives privées.
« En alliant stratégie de développement des exportations (mines, agro-industrie), substitution des importations (agriculture) et développement d’une industrie lourde (développement et production du gaz), notre pays adopte une démarche prudente basée sur la maximisation du potentiel positif de chacune d’elles, fort des marchés qu’elles servent, et des atouts du pays dans ces différents domaines« , précise Rose Christiane Ossouka Raponda.
Quid de la 1ère édition des Journées de l’Industriel ?
Pour rappel, les journées de l’industriel sont organisées du 10 au 12 novembre prochain au Jardin Botanique. Dans sa première édition placée sous le thème « Ancrer le Gabon sur la voie de développement industriel, durable et inclusif« , cette messe économique a pour but de valoriser la production locale, par la transformation de celle-ci afin qu’elle devienne plus compétitive sur le marché, de promouvoir, entre autres, les produits industriels locaux et d’identifier les préoccupations auxquelles sont confrontées des industriels dans la pratique de leurs activités.
Près de 100 stands y sont dressés dans les secteurs agro-industrielles, de l’Energie, des Telecoms, du bois, des textiles, des mines, de la maintenance et de logistique.
Aussi, des panels de hauts niveaux ont été organisé ce jour pour préconiser des solutions idoines aux difficultés des industriels qui peinent, pour la plus part, à émerger.