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mercredi, février 5, 2025

Cap sur l’autosuffisance : le Gabon mise sur l’élevage bovin pour diversifier son économie

Ce 17 janvier, le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a supervisé l’arrivée de 1 000 bovins au port d’Owendo, un événement marquant pour la relance du ranch de Ndendé et le développement de l’élevage au Gabon. Ce projet, financé exclusivement par des fonds publics gabonais, vise à réduire la dépendance aux importations de viande, à renforcer la sécurité alimentaire et à créer des opportunités économiques dans un pays où l’agriculture et l’élevage restent sous-exploités. « Nous avons ici une chance de bâtir une filière autosuffisante, durable et génératrice d’emplois », a affirmé le chef du gouvernement.

Les bovins, importés du Brésil, ont été choisis pour leur résistance à la trypanosomiase, une maladie endémique en Afrique, ainsi que pour leur rendement supérieur en viande. Chaque animal peut atteindre un poids de 800 à 1 000 kilogrammes, un avantage significatif par rapport aux courses locales. Le Brésil, leader mondial dans l’élevage bovin, offre également une expertise technologique qui, selon le Premier ministre, s’aligne parfaitement avec les objectifs de rentabilité et de durabilité du projet.

Outre la production de viande, le projet promet de diversifier les activités économiques liées à l’élevage. « Ces vaches produiront du lait qui pourront être transformées en beurre ou en yaourt, créant ainsi une chaîne de valeur étendue », a souligné Raymond Ndong Sima. Les sous-produits, tels que les peaux pour la maroquinerie, élargissent encore davantage le potentiel de création d’emplois. Du technicien vétérinaire à l’artisan, en passant par l’éleveur, chaque maillon de la chaîne est pensé pour intégrer un maximum de Gabonais.

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Le gouvernement met également sur l’implication du secteur privé pour garantir la pérennité de cette initiative. Un modèle innovant permettra aux jeunes éleveurs de recevoir des bovins en crédit, remboursables en bêtes nées de leurs troupeaux. « Ce système encourage l’autonomie économique tout en favorisant la multiplication des cheptels sur le territoire national », a expliqué le Premier ministre, insistant sur l’importance d’un suivi rigoureux et d’un encadrement adapté.

L’impact potentiel de ce projet va bien au-delà de la sécurité alimentaire. En créant des emplois dans des zones rurales et en particulier les importations, le gouvernement espère également lutter contre la vie chère et relancer l’économie locale. Ce tournant marque une tentative claire de diversification économique, souvent évoquée mais rarement mise en œuvre avec des résultats tangibles. « Nous sommes dans le concret, dans le dur », a déclaré Raymond Ndong Sima.

Ce projet, en gestation depuis plusieurs mois, est présenté comme une réponse aux échecs passés. Avec un financement transparent de 7,2 milliards de francs CFA issus de fonds publics et une ambition de structurer une filière durable, le Gabon semble déterminé à tirer les leçons des erreurs historiques. À travers cette initiative, le gouvernement appelle les jeunes Gabonais à saisir les opportunités offertes, tout en soulignant la nécessité de s’adapter aux nouvelles dynamiques du marché de l’emploi.

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