Ces derniers jour, une rumeur relayée par RFI a enflammé les réseaux sociaux, évoquant un supposé vol des oiseaux exotiques appartenant à l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba. Pourtant, les faits, après vérification, révèlent une réalité bien différente. Ces animaux rares n’ont pas été dérobés, mais transférés au parc animalier de Libreville dans le cadre d’une décision pragmatique visant à assurer leur survie et leur bien-être.
Avant les événements du « Coup de Libération », la collection d’oiseaux d’Ali Bongo comptait environ quarante spécimens exotiques. Cependant, après le gel de ses avoirs pour raisons judiciaires, les ressources nécessaires à l’entretien de ces espèces rares ont cruellement manqué. Cette situation a entraîné une réduction tragique de leur population, tombée à une vingtaine d’individus. Face à cette urgence, les autorités ont opté pour une solution durable : transférer les oiseaux dans un lieu offrant des soins adaptés et une gestion pérenne.
Le parc animalier de Libreville, connu pour ses infrastructures modernes et ses experts en faune sauvage, apparaît comme un sanctuaire idéal. En s’ouvrant au grand public, cette institution permet non seulement de garantir la survie de ces espèces fragiles grâce aux revenus générés par les tickets d’entrée, mais aussi de transformer une collection autrefois privée en patrimoine collectif. Désormais, tous les Gabonais, ainsi que les visiteurs internationaux, peuvent admirer ces oiseaux exotiques, symboles de diversité et de richesse naturelle.
Les décès survenus parmi les spécimens ont été attribués à une alimentation inappropriée dans le contexte instable post-transition. Le choix du parc animalier répond donc à une double exigence : préserver la biodiversité et offrir à ces pensionnaires un cadre de vie conforme à leurs besoins spécifiques. Ce transfert, loin de se limiter à une décision logistique, illustre une démarche innovante, où la conservation de la faune devient une priorité nationale.
Ce geste revêt également une dimension symbolique forte. En redéfinissant le statut de cette collection, le Gabon affirme son engagement pour l’intérêt collectif et pour un renouveau où les privilèges privés cèdent la place au bien commun. Ali Bongo, aujourd’hui libre de ses déplacements, pourra, comme tout citoyen, visiter le parc et observer ces oiseaux dans un environnement sécurisé et accessible à tous.
Autrement dit, cette initiative incarne une vision modernisée de la gestion des ressources naturelles au Gabon. Elle met en lumière une volonté de tourner la page des excès du passé pour bâtir un avenir plus inclusif et durable. Un exemple inspirant qui témoigne de la capacité du pays à concilier pragmatisme, écologie et intérêt général.
