Encore une fois, le réseau ferroviaire gabonais est mis à rude épreuve. Ce lundi 16 septembre 2024, à 4h30 duq matin, un train-marchandises de la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG) a déraillé entre les gares d’Otoumbi et d’Alembe, au kilomètre 218+700. Si aucun blessé n’est à déplorer, l’incident a néanmoins causé une vague de perturbations pour les voyageurs, pris au piège des retards sur l’ensemble du réseau.
Dans un communiqué, la SETRAG a tenu à rassurer quant à l’absence de victimes. Cependant, l’impact sur les trains de voyageurs se fait déjà sentir. Le train Express, initialement prévu à 15h au départ d’Owendo, ne partira qu’à 22h, tandis que l’Omnibus, quittant Franceville, subira un retard de 8 heures, repoussant son départ à 20h.
Ces incidents, malheureusement trop fréquents, posent de réels défis pour les passagers, contraints de réajuster leurs plans. Pour beaucoup, ce énième déraillement n’est que le reflet d’un problème plus profond : les limites d’un réseau ferroviaire vieillissant qui peine à répondre aux exigences actuelles.
Et pourtant, cet accident intervient à un moment clé. L’État gabonais, en partenariat avec la SETRAG, s’est engagé dans un vaste programme de restauration du chemin de fer. Un chantier ambitieux, mais dont les résultats tardent à se faire sentir, laissant les usagers dans l’incertitude à chaque voyage.
Les déraillements et autres incidents fragilisent encore plus la confiance du public envers ce mode de transport pourtant essentiel pour traverser le pays. Chaque retard, chaque perturbation, accentue le sentiment que des mesures d’urgence doivent être prises pour améliorer la sécurité et la fiabilité de ce réseau vital.
Pour l’heure, la SETRAG s’efforce de rétablir le trafic dans les plus brefs délais. Mais pour les voyageurs pris dans l’attente, la question reste la même : jusqu’à quand ces accidents rythmeront-ils leurs trajets à travers le Gabon ?