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mercredi, décembre 4, 2024

Crise à la Comilog : Gilles Nembé à la rescousse pour apaiser les tensions

À la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la tension est montée d’un cran après que les syndicats ont exigé le départ de l’Administrateur directeur général (ADG). Bien qu’une grève générale illimitée ait été évitée de justesse grâce au début des négociations, le conflit reste vif. Face à cette impasse, le ministre des Mines, Gilles Nembé, a été désigné médiateur pour trouver une issue favorable à ce différend.

Le 3 septembre, une première tentative de conciliation menée par l’Inspecteur provincial du travail, Didas Mikendi, n’a pas suffi à apaiser les esprits. Le Collectif des syndicats campe sur ses positions, notamment sur la demande de départ de l’ADG, une exigence que la loi n’autorise pas. Malgré tout, les discussions restent ouvertes, avec l’espoir que l’intervention de Gilles Nembé permettra de désamorcer cette crise.

Les revendications des syndicats ne se limitent pas au seul départ de l’ADG. Elles englobent une demande d’amélioration des conditions de travail et une revalorisation des carrières des quelque 2 000 employés. Cependant, les syndicalistes se plaignent d’un manque de réaction de la part de la direction, soulignant que les rares avancées obtenues l’ont été après des bras de fer prolongés.

De son côté, la direction de Comilog défend l’ADG en rappelant qu’il est nommé par le Conseil d’administration et non par les employés. La direction souligne également que les accusations d’abus formulées par certains syndicats n’ont jamais été signalées via les canaux officiels, tels que le dispositif d’alerte interne « Integrity Line ». Elle insiste sur le fait que le dialogue social reste une constante dans la gestion de l’entreprise.

Cependant, au sein même de l’entreprise, des voix discordantes s’élèvent. Certains employés dénoncent une exagération des revendications syndicales et regrettent que le syndicat soit utilisé à d’autres fins que la défense des droits des travailleurs. D’autres évoquent des tensions ethniques qui compliqueraient encore la situation, laissant planer l’ombre de manipulations externes.

Avec ce climat tendu, la mission de Gilles Nembé s’annonce délicate. Il devra naviguer entre des revendications légitimes, des intérêts divergents et des frustrations accumulées pour restaurer un climat de travail apaisé au sein de cette entreprise, fleuron de l’économie gabonaise.

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