Il a fallu 3 longs jours au leader de la coalition pour la nouvelle république pour sortir de sa torpeur et se prononcer sur les évènements malheureux qui ont conduit au décès de 7 membres d’une même famille. Quant à l’ancien Vice-président, c’est toujours le silence radio. Toutefois, il continue, comme depuis le début des années 90, de promouvoir son concept « la provincialisation ».
« Un drame lié à la précarité dans laquelle vivent les Gabonais vient d’endeuiller une famille dont plusieurs ont péri, ensevelis par un éboulement au PK8. Face à ce qui doit être considéré comme un deuil national, j’exprime ma profonde compassion et ma solidarité à la famille », vient de tweeter à midi Jean Ping.
Un message, tardif et aux allures de service minimum, qui se produit au lendemain de la visite sur place du président de la République Ali Bongo Ondimba et de son épouse Sylvia sur le théâtre du drame.
« Jean Ping se réveille, enfin ! », lâche le sourire aux lèvres un haut-responsable du PDG, le parti au pouvoir. « Si le président Ali Bongo Ondimba ne s’était pas rendu sur les lieux du drame hier, Ping n’aurait pas tweeté aujourd’hui. Il n’y a rien de sincère dans tout ça. C’est simplement un calcul politique », poursuit-il.
De son côté, Pierre Claver Maganga Moussavou ne montre guère la moindre compassion. Sans doute peine-t-il encore de se remettre d’avoir été terrassé par Franck Atabi Bokamba Ndombi lors des élections législatives partielles à Mékambo.
Il aurait été de bon aloi pour un acteur politique qui vise le fauteuil présidentiel de se précipiter aux côtés des victimes et des personnes touchées pour leur apporter aussi bien sa compassion ainsi qu’une aide financière.
Armand, habitant du PK8 déclare : « Ça ne nous étonne pas que les acteurs politiques, les anciens du PDG aujourd’hui dans l’opposition, ne viennent pas nous voir. Ils craignent qu’on leur demande de l’argent. Ils ne sont intéressés que par leur prise de guerre. On les attend ici en période de campagne pour les sanctionner. »
Mais l’homme est connu pour avoir la main très ferme. La preuve, après chaque meeting, les plus chanceux ne reçoivent que la modique somme de 2000 FCFA.
Alors que le président de la République, son épouse et plusieurs ministres se sont rendus sur place depuis vendredi, aucun opposant n’a fait de même, se contentant au mieux de quelques mots sur les réseaux sociaux.