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samedi, juillet 12, 2025

6 sites bientôt mis à disposition pour accueillir des fermes avicoles, créer des emplois et mettre fin aux exportations de poulets

La transition vers une souveraineté alimentaire concrète franchit un nouveau cap. Le 4 juillet dernier, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a réuni les principaux acteurs institutionnels à Libreville pour acter le lancement d’un chantier stratégique : l’interdiction progressive des importations de poulet d’ici 2027. Cette décision, validée en Conseil des ministres le 8 mai, marque un tournant dans la politique agricole nationale, avec pour objectif de stimuler une production locale aujourd’hui insuffisante.

Six sites totalisant près de 2 000 hectares ont d’ores et déjà été identifiés à travers le pays. Les travaux préparatoires débuteront dès la saison sèche, une période propice aux aménagements d’envergure. Le Génie militaire sera chargé des premières opérations, notamment le nivellement et le terrassement des terrains, en prélude à l’installation de fermes avicoles modernes et intégrées, conçues pour répondre aux besoins du marché national.

Cette démarche s’inscrit dans une volonté de redonner à la filière avicole sa place dans l’économie gabonaise. Longtemps reléguée au second plan, elle bénéficie aujourd’hui d’un appui direct de l’État, avec à la clé la création d’emplois ruraux et la structuration d’une chaîne de valeur locale. Au-delà des enjeux agricoles, il s’agit aussi de maîtriser les prix à la consommation, trop souvent soumis aux aléas du commerce international.

Le modèle économique basé sur les importations de denrées alimentaires montre ses limites. Il aggrave la dépendance du pays, alourdit la facture extérieure et fragilise les ambitions de développement. En misant sur une production nationale encadrée, le Gabon entend renverser cette logique et bâtir une économie plus résiliente. L’investissement public, ciblé et assumé, envoie un signal fort aux partenaires privés, appelés à se mobiliser dans un cadre plus lisible et mieux structuré.

Avec ce choix stratégique, le secteur avicole devient un levier de transformation. Il incarne une volonté politique affirmée : celle de reprendre le contrôle sur les ressources alimentaires et de restaurer une capacité productive nationale. C’est un pari ambitieux, mais désormais porté au plus haut niveau de l’État.

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