Ce vendredi 09 décembre 2022, les 2 premiers quarts de finale avaient lieu. L’Albiceleste affrontait les Oranje. Messie et ses coéquipiers ont eu bien du mal à se se défaire des hommes de Louis Van Gaal.
Dans ce classique de la Coupe du monde, cinq confrontations entre les deux sélections dont la finale de 1978, l’Argentine, poussée par des supporters présents en nombre dans les gradins du Lusail stadium, se montre très vite à son avantage. Mac Allister allume la première mèche en décalant Molina. Mais le centre de ce dernier est repoussé par la défense néerlandaise (3e). C’est encore Acuna qui manque son centre en l’envoyant au troisième poteau (11e).
Après avoir longtemps évalué leur adversaire, les Oranje passent à l’offensive. Memphis Depay centre au second poteau pour Dumfries qui essaie de trouver Blind (16e). Puis Timber lance dans la profondeur Bergwijn, mais le portier argentin Martinez est dans le bon timing pour sa sortie (18e). Dans le même temps, Lionel Messi se signale par une première frappe largement au-dessus (22e). Bergwijn répond d’un tir du gauche non cadré (24e).
Le rythme tend par la suite à s’étioler, un numéro de Messi dans l’axe lui permet de servir Molina. Le contrôle est impeccable, tout comme sa frappe. Noppert ne peut rien faire (35e). La Pulga brave au passage un record détenu jusqu’ici par Pelé : le nombre de passes décisives effectuées en phase à élimination directe de la Coupe du monde (5).
Après le passage aux vestiaires, conformément aux instructions de Louis van Gaal, les Pays-Bas se positionnent un peu plus haut. Mais les Oranje peinent à se montrer suffisamment mordants lors de leur pressing pour provoquer des récupérations de balle hautes et pas suffisamment inspirés pour déstabiliser le bloc argentin. L’Albiceleste, de son côté, se sent capable de doubler la mise à chacune de ses passes cassant les lignes. L’échappée de Mac Allister à la 59e minute en est la meilleure illustration. Sur un coup franc de Messi, c’est encore Noppert qui offre aux siens le droit d’y croire (63e).
Au pied du mur, les Pays-Bas poussent pour revenir au score, mais Martinez répond présent sur tous les ballons, à l’image de ce coup franc de Gakpo que le gardien coupe au point de penalty (45e).
C’est tout de même sur un autre coup de pied arrêté que l’Argentine scellera sa victoire. Lancé à pleine vitesse, Acuna est stoppé de manière irrégulière dans la surface par Dumfries. Lionel Messi envoie le penalty dans la lucarne et fusille Noppert qui ne bouge pas (73e).
Quasi certaine de sa qualification, l’Argentine espère alors ne pas connaître davantage de rebondissement que l’envahissement de terrain par un spectateur désireux de paraître en tenue d’Adam en directe. C’est sans compter Weghorst qui offre aux Pays-Bas le droit d’y croire (83e, 1-2) en coupant parfaitement un centre. Les Argentins vont trembler jusqu’au bout comme le prouve le petit filet trouvé par Berghuis (85e).
Face à l’enjeu, la confrontation footballistique se mue même en début de pugilat, après un tir de Leandro Paredes sur le banc des Pays-Bas. L’arbitre tente, avec mal, de calmer les ardeurs des argentins et des Oranges alors que l’ancien Parisien est poussé à terre.
Pendant les dix très longues minutes d’arrêts de jeu, Martinez et sa défense essaient de tenir bon, aidés en cela par les chants d’un stade de Lusail intégralement acquis à l’Albiceleste. Jusqu’à ce coup franc dans les tout derniers instants. Sur ce qui était sans doute l’ultime coup de pied arrêté de la partie, Berghuis la glisse très astucieusement pour Weghorst qui s’offre le doublé et envoie les 22 acteurs en prolongations (90e+11). Une nouvelle échauffourée éclate sur le terrain, promettant une fin de match plus que tendue.
Place donc aux prolongations. Et tension oblige, les chants cèdent place aux huées pures et dures. Les tribunes sont d’ailleurs davantage animées que le terrain et la fatigue se fait sentir. Les deux équipes se limitent de faire tourner le ballon, manquant de fraîcheur pour aller créer le danger. L’unique frisson de la première période est un coup franc piqué de Messi que Otamendi est trop court pour reprendre (105e). En seconde période, l’Albiceleste fait enfin trembler les Oranje (110e, 113e, 115e, 117e et 119e) malgré le rythme haché par les coups de sifflet incessants de l’arbitre. Noppert est là pour sortir les parades qu’il faut et quand le portier est battu, c’est son poteau qui arrête l’Argentine (120e).
Ce sera donc la fatidique épreuve des tirs aux buts qui départagera les deux équipes qui espèrent une place en demi finale à la Croatie, tombeuse du Brésil un peu plus tôt dans la soirée. Et à cet exercice, c’est l’Argentine finalement qui s’impose au bout de la nuit. Les Oranje craquent sous la pression du public enflammé et Martinez, gants en feu, sort les deux premiers penaltys des Pays-Bas, scellant leur destin dans cette Coupe du monde. Les Argentins peuvent savourer pendant de longues minutes devant un public en transe.
Mais la pulga, qui tient à tout prix à remporter ce trophée qui manque à son immense palmarès, aura tout le mal à se contenir. Provocateur jusqu’à la fin du match où il est même allé dire deux mots et pas de gentils à Louis Van Gaal, et même après. Une heure après le match, en conférence de presse, il ne se montrera guère tendre envers M. Lahoz qu’il a accusé d’en vouloir à son équipe. « Il va falloir que la FIFA fasse quelque chose » a lâché Leonel Messi.